Vélo en location dans les villes : interview

20141219_120011Pour découvrir et transmettre des informations à propos des transports, on a décidé de faire l’interview d’un professionnel. Le vendredi 19 déscembre 2014 on a rencontré
M. Vincent Monatte qui travaille dans l’entreprise Velogik.

Alors on a rencontré Mousieur Monatte devant la porte de l’entreprise. On était bienvenues.

On a fait l’interview dans son bureau, on a posé les questions, enregistré la voix et pris les photos avant de poser des questions.

Après notre petite présentation on a commencé à faire l’interview.

 

« L ‘interview »

Nous (N) : Quel genre de travail faites-vous dans l’entreprise Velo’v?

20141219_120709_594Vincent Monatte (VM) : Alors, nous travaillons sur les questions de mobilité à vélo. Donc on propose de mettre en place des services de vélos, dans les entreprises et dans les villes. Alors on ne vend pas de vélo aux personnes dans la rue mais on met des vélos dans l’entreprise, pour que les gens qui travaillent dans l’entreprise puissent se déplacer à vélo. C’est comme le vélo’v et le vélib à Lyon ou Paris, mais dans d’autres villes de France, pour que les gens puissent se déplacer dans la ville.

N : Pour quelles raisons installez-vous des velo’v en location?

VM : Aujourd’hui, nous on croit que le vélo, peut être un moyen de déplacement, un moyen d’aller à l’endroit qui est à moyen d’avenir. Aujourd’hui, on estime que la voiture en ville n’est pas forcément la solution pour se déplacer. Donc c’est la raison pour laquelle dans notre entreprise nous travaillons sur le développement des services vélo en ville, et là maintenant, on va travailler sur des services de vélo, dans les milieux ruraux à la campagne et aux abords de villes.

N : Quels sont selon vous les avantages de ce transport ?

VM : 1, c’est l’environnement, pour l’écologie.

2, souvent, en ville, on s’aperçoit qu’on se déplace plus vite à vélo qu’en voiture, ou à pied.

Le 3ème avantage, c’est pour la santé parce qu’on fait un effort, en faisant du vélo, on se dépense, donc c’est bon pour la santé.

Le 4ème avantage, c’est pour le bruit aussi, si on veut une ville qui fait moins de bruit. En vélo on fait moins de bruit qu’en voiture ou en transport commun, et puis ça rend les gens de bonne humeur !

N : La réalisation d’un projet de vélo dure longtemps ?

VM : La réalisation pour mettre en place un projet vélo dans une ville quand il n’existe pas de vélo demande environ 6 mois. Et après, pour les gens, et les personne qui habitent dans une ville adhèrent et se mettent à faire du vélo, il faut souvent attendre deux, trois, quatre ans pour que les gens commencent à faire réellement du vélo. Donc c’est des processus et des choses qui sont assez lentes à mettre en place, il faut changer les habitudes.

N : Combien de temps dure la mise en place d’un système de location dans une ville ?

VM : Pour mettre en place il faut quelques mois, 2 à 3 mois pour penser le projet, il faut environ 6 mois pour mettre en place. Et après, il faut faire beaucoup de publicité, de communication pour que les gens soient au courant, la communication prend généralement 6 mois.

N : Chaque année, il y a des nouveaux projets pour améliorer le système ?

VM : A chaque année en fait, en fonction de l’impact, en fonction de l’adhésion des personnes au service, si les gens font beaucoup de vélo ou pas, on a un plan progrès, on essaie toujours d’améliorer le système. On l’améliore soit en augmentant le nombre de vélos, soit en augmentant le nombre de services autour du vélo. On va proposer des services de stationnement du vélo, des abris, on va proposer des services de réparation, ou des animations pour les enfants, de la sensibilisation dans les écoles des choses comme ça.

N : Est-ce que ce système améliore le mode de la vie urbain ?

VM  : Vous êtes asiatiques, c’est ça ?

N : Oui, de Corée, de Taiwan et du Japon.

20141219_120621_463VM : Ce qui est intéressant c’est de savoir si vous, en arrivant en France, à Lyon, vous avez vu que le vélo, occupait une place spéciale, est-ce que vous avez vu des vélos ou pas des vélos, si vous avez vu ces vélos, ça veut dire que le travail qui a été fait pendant les années de mise en place (en 2004 à Lyon, ça fait 10 ans !) est visible. On s’aperçoit qu’avant il n’y avait pas de vélo du tout à Lyon. C’est donc que quelque chose a été fait et qu’on le voit. Ce travail là est assez long, mais il y a un réel impact , pas suffisamment au goût de Vélogik, parce que nous on aimerait qu’il y ait encore plus de vélos ! La part modale est le nombre de vélos par rapport au nombre de voitures et de bus et ce pourcentage augmente, c’est-à-dire qu’il y a de plus en plus de vélos. Ca c’est quelque chose qu’on observe à Lyon, en France et dans le monde entier.

N : Est-ce que vous connaissez une anecdote intéressante sur les Vélo’v ?

VM : Ce qui est rigolo c’est qu’aujourd’hui le vélo’v, il y a des défis, c’est-à-dire qu’il y a des paris. Chaque année, ils font la montée de Fourvière, il y a une course, ils partent en bas avec des Vélo’v et ils font toute la montée et c’est celui qui arrive le plus vite en haut ! Après il y a eu des personnes qui se sont amusées à prendre le vélo de Lyon et à aller jusqu’à Paris pour raccrocher le Vélo à Paris parce que le système à Lyon et identique à celui de Paris. Donc on peut prendre à vélo de Paris et l’accrocher à Lyon. Personne ne le fait jamais. Mais , il y a des gens de Paris qui sont   avec un vélo (Vélib’) pour l’accrocher à Lyon et vice-versa.Lyon

N : Est-ce qu’il y a souvent des vols de vélo de location ?

VM : Aujourd’hui, on a beaucoup de vélo, malheureusement, qui sont soit volés, soit cassés. Les vélos cassés le sont souvent par manque d’attention.. En fait il y a très peu de vols intentionnels (des gens qui diraient « Je veux voler le vélov), certains oublient de le remettre. Il nous faut donc aller les chercher, on a des petites puces GPS pour retrouver les vélos.

Aujourd’hui à Lyon, il y a des gens qui font des paris, des défis, et ils jettent les vélos dans l’eau, dans le Rhône. Donc il y a plein de vélos qui sont dans l’eau !! Il n’y a pas énormément de vols, mais il y a beaucoup de bêtises

N : Quelles activités organisez-vous pour encourager des gens à prendre le velo ?

20141219_120835_867VM : On fait ce qu’on appelle des animations alors soit c’est dans les écoles, on va voir des élèves, dans les écoles primaire pour leur expliquer que le vélo est un moyen de déplacement, que ça peut être sympa et qu’en plus c’est pas dangereux. On leur dit que faire du vélo dans la ville, c’est moins dangereux que prendre la voiture dans la ville. Donc on explique ça, et puis on fait des petits parcours avec des enfants.

Après parfois on travaille avec les entreprises et les salariés, et on fait une formation aussi. Donc on leur explique comment faire du vélo dans la ville, comment apprendre à faire du vélo. Enfin, on va voir dans des salons, on a un stand et on incite on favorise l’accès au vélo dans les villes et les campagnes.

 

Il a répondu à toutes les questions gentiment et avec passion.

On était vraiment contentes parce que c’est une bonne expérience, on a bien amélioré notre niveau de français par cette activité.

On a bien coopéré et on a aussi passé un bon moment !

 

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